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L’Opéra de Montréal et Champion : Un round fut suffisant

L’Opéra de Montréal et Champion : Un round fut suffisant


Mais qu’est-ce que l’Opéra de Montréal est venu faire dans cette galère, ou plus précisément dans ce ring de boxe ? Avec la présentation de Champion, un opéra en deux actes créé par le trompettiste de jazz Terence Blanchard et le librettiste Michael Cristofer, nous tenions là un sujet en or. La boxe avec tous ses excès qui culmine par la mort d’un homme sur le ring et l’homosexualité refoulée du boxeur Emile Griffith. Avec un peu d’intelligence et non pas des strophes tirées d’un roman Harlequin, nous aurions pu passer une très belle soirée. Pour employer un langage familier : « Tout était tout croche  », parce que rien ne collait dans cette histoire abracadabrante tirée d’un fait réel. 

Une histoire sans fin
Plus près d’un spectacle à grand déploiement de type Broadway, et là, nous aurions pu assister, je pense, à un évènement, les protagonistes se perdent dans des considérations philosophiques superficielles, soutenues par une musique blafarde. Mais comment Terence Blanchard a-t-il pu écrire une trame sonore aussi indigeste.  Les modèles de swing sont légion, et nous pensons bien évidemment à : Duke Ellington, Quincy Jones, et pourquoi pas, Bill Hollman. Vous pensiez entendre du jazz, la «  musak » fut au rendez-vous ! Bien malin aussi qui pourra comprendre les motivations du boxeur Emile Griffith jeune, flanqué par un palot Aubrey Allicock qui manque autant de testostérone que d’intelligence théâtrale. C’est bien dommage pour la basse Américaine Arthur Wooley, le Emile Griffith vieillissant, a qui les auteurs auraient dû donner un peu plus de marge de manœuvre.
Champion est un opéra bâti sur un fond de blues comme de gospel, et malheureusement, il est bien difficile de confier à des chanteurs et chanteuses d’opéra, un répertoire aussi précieux.

Le blues ne s’invente pas, il se vit et hier soir, ils étaient tous à côté de la plaque !

Vous aurez compris que nous sommes sortis après le premier acte. Masochiste un peu, mais pas à ce point -là.


Jusqu’au 2 février, à la salle Wilfrid -Pelletier.

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