Serse de Handel au festival de Beaune

- Publié le 18 juillet 2019 à 10:22
Home
Ottavio Dantone et un plateau d'exception feront briller les humeurs virtuoses de cet ouvrage tardif du caro Sassone.

Seria ? Aussi peu que possible. Ni magicienne blessée ni empereur romain dans Serse, opéra tardif de Handel et pourtant le plus juvénile, le plus « vénitien » dans son art de mêler les humeurs, comme un frère lointain d’Agrippina. Au début du XXe siècle, cet envol de pages brèves comptait au nombre des « tubes » avec Rodelinda et Giulio Cesare. Sa première scène – Largo qui n’en est pas un – suffisait à une renommée que confirmait sa liberté formelle. Puis la lassitude et quelques fiascos parisiens l’ont éloigné. Mais Serse a du cran, il en faut plus pour l’abattre. La production italienne que voici a tourné de Reggio Emilia à Modène et Piacenza. L’intarissable Ottavio Dantone anime un gynécée fantastique (Arianna Venditelli, Anna Maria Labin, Delphine Galou…) qui ne manque pas de l’essentiel, hormis la virtuosité bien sûr : l’esprit.

Le 19 juillet, Beaune, Cour des Hospices.

Diapason