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Une veuve à la fête

Lausanne
Opéra
12/21/2014 -  et 23*, 28, 30, 31 décembre 2014
Franz Lehár : La Veuve joyeuse
Brigitte Hool (Missia Palmieri), Régis Mengus (Le prince Danilo), Patrick Rocca (Le baron Popoff), Julie Mossay (Nadia, baronne Popoff), Christophe Berry (Le comte Camille de Coutançon), Frédéric Longbois (Figg), André Gass (D’Estillac), Patrick Lapp (Lérida), Richard Lahady (Kromski), Jean-Raphaël Lavandier (Bogdanovitch), Pier-Yves Têtu (Pristchitch), Christine Auer (Olga Kromski), Élodie Tuca (Sylviane Bogdanovitch), Alexandra Hewson (Prascovia Pristchitch)
Danseurs de l’Ecole-Atelier Rudra Béjart Lausanne, Chœur de l’Opéra de Lausanne, Jacques Blanc (préparation), Sinfonietta de Lausanne, Cyril Diederich (direction musicale)
Jérôme Savary (mise en scène), Frédérique Lombart (reprise de la mise en scène), Ezio Toffolutti (décors), Michel Dussarrat (costumes), Nadège Maruta (chorégraphie), Alain Poisson (lumières), Denis Foucart (reprise des lumières)


(© Marc Vanappelghem)


Calembours et bons mots à n’en plus finir, quiproquos émoustillants, clins d’œil humoristiques, cancans endiablés, acrobaties enlevées, costumes chatoyants, hélicoptère qui vient se poser au pied de la Tour Eiffel... La Veuve joyeuse conçue à Lausanne en 2006 par Jérôme Savary n’a pas pris une ride et demeure toujours un superbe spectacle de fêtes, sans aucun temps mort et où tout est parfaitement huilé. Reprise par Frédérique Lombart, la production a été mise au goût du jour, avec de nombreuses allusions faisant la part belle à la Suisse, mais l’esprit de Savary demeure, pas toujours des plus fins et nuancés, mais pour une fois les grosses ficelles laissent place çà et là à la tendresse et à la douceur. Et Jérôme Savary lui-même apparaît en vidéo dans une séquence loufoque, en dictateur corrompu adressant une allocution à ses concitoyens.


Incarnant déjà Figg en 2006, Frédéric Longbois a gardé toute la malice et l’espièglerie du personnage. Dans la production originelle, la soprano suisse Brigitte Hool chantait, quant à elle, Nadia. Elle est aujourd’hui Missia Palmieri, une veuve qui entre sur scène avec beaucoup de classe, façon Audrey Hepburn, portant un foulard et de grosses lunettes noires. Très sobre dans son incarnation, la chanteuse joue sur la mélancolie et le désenchantement du personnage, avec une « Chanson de Vilja » particulièrement envoûtante et sensuelle, qui fait frissonner la salle. Seul petit bémol : des aigus un peu serrés et tendus. Régis Mengus campe un Prince Danilo à la prestance élégante et au bel aplomb vocal. Les amoureux sont seuls sur scène pour interpréter le célèbre duo « L’Heure exquise », qui est un autre moment fort de la soirée. Patrick Rocca est, pour sa part, un Baron Popoff truculent à souhait. Dans la fosse, le chef Cyril Diederich est un autre rescapé de la production de 2006. A la tête cette fois du Sinfonietta de Lausanne, il offre une lecture alerte et enjouée de la célèbre partition de Lehár, au diapason de la production de Jérôme Savary. Un vrai spectacle de fêtes !



Claudio Poloni

 

 

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