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Date d'ajout : 16-03-15

Singin’ in the Rain : l’adptation de Robert Carsen pour le Théâtre du Châtelet est un triomphe

Attention chef d’œuvre! Reconstituée en tableaux, chorégraphies époustouflantes et numéros de tape dancing plus spectaculaires les unes que les autres, ce grand classique tire son inspiration de l’âge d’or d’Hollywood, à la fin de l’ère du cinéma muet.

Singin’ in the Rain : l’adptation de Robert Carsen pour le Théâtre du Châtelet est un triompheDon Lockwood ancien danseur de music hall est devenu une star du cinéma muet. Sa partenaire Lina Lamont aux faux airs de Betty Boop et Maryline Monroe est persuadée qu’ils forment un couple à la ville comme à l’écran. Alors que Le Chanteur de Jazz, le tout premier film parlant, connaît un succès fulgurant, le directeur du studio R.F Simpson décide de transformer le nouveau film du duo Lockwood / Lamont en version parlante.

L’équipe de production est confrontée à de nombreuses difficultés, notamment l’insupportable voix nasillarde de Lina Lamont. Pour sauver le film, le meilleur ami de Don Lockwood, Cosmo Brown, a l’idée d’engager Kathy Selden pour doubler la voix de Lina et de transformer The Dueling Cavalier en comédie musicale intitulée The Dancing Cavalier.

Cette oeuvre est considéré par les aficionados comme l’une des comédies musicales les plus importantes de tous les temps. On se souvient tous de cette séquence célèbre où Gene Kelly danse sous la pluie. C’était un pari risqué pour Jean Luc Chopin et ses équipes que de se lancer dans une adaptation scénique du film de Stanley Donen et Gene Kelly. Le résultat est une vraie réussite.

Dès le premier acte le rideau se lève sur un imposant dispositif scénique : la façade d’une salle de cinéma qui laisse place tour à tour à une somptueuse villa hollywoodienne, à un studio plus vrai que nature, avec sa machinerie imposante, ses décors impressionnants. L’idée du générique de film hollywoodien des années 20 en préambule nous plonge d’entrée dans l’ambiance du cinéma muet.

Ce bord d’écran géant recouvrant la scène, ces projections de films en noir et blanc décalées (celle avec Lambert Wilson présentant le cinéma parlant est très drôle!) sont de veritables petites trouvailles. L’histoire d’amitié et d’amour entre ces trois artistes de music hall devenus vedettes de cinéma est fidèle au film. De bout en bout, la partition est une ode à l’optimisme au travail, à l’imagination, à la ténacité et à l’amitié avec en toile de fond la fin d’une époque : le passage du muet au parlant.

Singin’ in the Rain : l’adptation de Robert Carsen pour le Théâtre du Châtelet est un triompheCette belle production, teintée de jazz, de chansons pop avant l’heure mets en scène de façon spectaculaire, une trentaine de comédiens, chanteurs et danseurs, tous plus fascinants les uns que les autres dans des chorégraphies et numéros de claquettes réglés au millimètre. La partition musicale (entrecoupée de sublimes chanson d’amour), est servie ici par des pointures du genre : Dan Burton qui excelle dans le rôle de Don Lockwood, Clare Halse dans une Kathy Selden à la voix lumineuse. Emma Kate Nelson qui joue à merveille de sa voix suraiguë une Lina Lamont aussi bête qu’insupportable.

Décors soignés, lumières aux tonalités scintillantes, aux dominantes blanches, noires et gris argenté, chorégraphies spectaculaires, Robert Carsen signe là une mise en scène haut de gamme, d’un grand raffinement. Au parterre et aux balcons, le public debout confirme par un tonnerre d’applaudissements. Il reste encore quelques places du 27 novembre au 15 janvier 2016. Dépêchez vous de réserver.

Jusqu’au 26 mars. Complet.
Reprise du 27 novembre au 15 janvier 2016.
Théâtre du Châtelet. 2, rue Edouard Colonne 1er. Tél. 01 40 28 28 40. A 20h. de 20 à 119 €.

Distribution

Chorégraphie originale du film : Gene Kelly
Chorégraphie originale du film : Stanley Donen
Scénario : Betty Comden
Scénario : Adolph Green
Chansons : Nacio Herb Brown
Chansons : Arthur Freed
Direction musicale : Gareth Valentine
Mise en scène : Robert Carsen
Costumes : Anthony Powell
Chorégraphie : Stephen Mear
Décors : Tim Hatley
Dramaturge : Ian Burton
Lumières : Robert Carsen
Lumières : Giuseppe Di Iorio
Orchestre : Orchestre de chambre de Paris

Don Lockwood : Dan Burton
Cosmo Brown : Daniel Crossley
Kathy Selden : Clare Halse
Lina Lamont : Emma Kate Nelson
R.F. Simpson : Robert Dauney
Dora : Jennie Dale
Roscoe Dexter : Matthew Gonder
Rod & Tenor : Matthew McKenna
Zelda : Karen Aspinall

Jean-Christophe Mary


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