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À l’opéra de Lille, du beau monde au Balcon

Maxime Pascal et ses jeunes compères ont proposé vendredi une nouvelle version de l’opéra de Peter Eötvös, inspiré de Jean Genet. Un spectacle iconoclaste, jouissif, haut en couleur.

Temps de lecture: 2 min

« Bienvenue dans mon bordel ! » lance Madame Irma – le contre ténor brésilien Rodrigo Ferreira dans ses œuvres. Premiers accords de l’orchestre, dans la fosse, les musiciens du Balcon (ensemble éponyme) y compris le chef Maxime Pascal sont cagoulés, façon Raid-GIGN ou SM comme on veut.

Au Balcon, maison de passes et de fantasmes, on vient s’encanailler en endossant de multiples rôles sur le mode transgressif : l’évêque, le juge, le général. Pour les jeux sexuels, un détachement de créatures lascives, latex et demi-nues, roulent des croupes sous les injonctions chantées de Madame Irma (« Je suis une maquerelle, une patronne de claque »). De l’extérieur, parviennent les explosions et les cris d’une révolution.

Mise en scène inventive

En 2002, le compositeur Peter Eötvös s’empare de la pièce de Jean Genet pour écrire un opéra dont Maxime Pascal et ses jeunes compères ont proposé une nouvelle production accueillie vendredi à l’opéra. Deux heures d’un spectacle iconoclaste, jouissif, haut en couleur.

Une partition curieusement inégale – croisant parler-chanter, comédie musicale et Kurt Weill –, magnifiquement portée dans une mise en scène inventive (Damien Bigourdan) par des interprètes qui donnent de leur personne. Joyeusement foutraque et très professionnel.

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