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«Alcina», une nouvelle magie boisée

Nicole Cabell (au centre) incarnant le rôle-titre. Ici dans, dans la scène inaugurele d'«Alcina», nouvelle production du Grand Théâtre mise en scène par l'Allemand David Bösch

Dans les innombrables lignes qui font l'histoire du Grand Théâtre, cela a les allures d'une longue incise, dont le tiret liminaire est venu se poser lundi soir à Genève. Avec l'ouverture très attendue de l'Opéra des Nations – épicentre lyrique suppléant, le temps d'une cure de jouvence, la scène de la place Neuve – un nouveau récit prend donc forme. Celui d'une structure aux bois clairs et à l'ergonomie confortable, dont on se surprend à regretter, dès lors qu'on y pénètre, son destin éphémère. Car, il faut le dire d'entrée, le bâtiment ne laisse aucun interstice aux considérations sceptiques. Il convainc par l'harmonie de ses volumes, par cet étonnant sentiment de proximité que chaque spectateur peut ressentir face à la scène et, surtout, par ses indéniables atouts acoustiques, ronds et chaleureux.

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