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Vitalité parisienne

Avignon
Opéra
02/26/2016 -  et 27 février 2016
Jacques Offenbach : La Vie parisienne
Clémence Tilquin (Gabrielle), Marie-Adeline Henry (Métella), Amélie Robins (Pauline), Ingrid Perruche (Baronne de Gondremarck), Jeanne-Marie Lévy (Madame de Quimper-Karadec), Violette Polchi (Mademoiselle de Folle-Verdure), Marie Simone (Léonie), Julie Mauchamp (Clara), Wiebke Nolting (Louise), Lionel Peintre (Baron de Gondremarck), Florian Laconi (Le Brésilien, Frick, Prosper), Guillaume Andieux (Bobinet), Christophe Gay (Raoul de Gardefeu), Jean-Claude Calon (Urbain, Alfred), Patrice Laulan (Gontran), Saeid Alkhouri (Le douanier), Jean-François Baron (Alphonse), Xavier Seince (Joseph), Franck Licari (Le clochard), Erica Bailey, Eddy Thébault (Solistes du cancan), Ballet de l’Opéra Grand Avignon
Chœur et Chœur supplémentaire de l’Opéra Grand Avignon, Aurore Marchand (chef des chœurs), Orchestre régional Avignon-Provence, Dominique Trottein (direction musicale)
Nadine Duffaut (mise en scène), Laurence Fanon (chorégraphie), Emmanuelle Favre (décors), Gérard Audier (costumes), Philippe Grosperrin (lumières)


(© Cédric Delestrade/ACM-Studio/Avignon)


Production qui a déjà généreusement tourné, et que l’on a, entre autres, vue à Toulon il y a un peu plus de deux ans, La Vie parisienne d’Offenbach réglée par Nadine Duffaut, ne contente pas les seules fins d’années et s’intègre aisément dans le fil de la saison, à l’image des deux représentations avignonnaises de cette fin février. On y reconnaît un savoir-faire, s’appuyant sur une scénographie qui ne néglige pas les clins d’œil onomastiques, à l’enseigne des personnages, telles ces incontournables bouteilles de champagne des marques Quimper-Karadec ou Folle-Verdure, pastichant des références établies, dans lesquelles se joue une course-poursuite, tandis que les décors tapissés d’arabesques ou de projections rappelant la physionomie urbaine de la capitale défilent efficacement au gré des scènes et des cotillons, le tout rehaussé par les lumières dues à Philippe Grosperrin. L’incontournable cancan qui conclut l’ouvrage tire parti des forces du ballet de la maison, emmenées par les deux solistes aux lancers de jambe complices, Erica Bailey et Eddy Thébault, dans la chorégraphie animée de Laurence Fanon.


La bonne humeur qui se dégage du spectacle se trouve incarnée par une distribution vocale au diapason de l’esprit offenbachien. Marie-Adeline Henry grime avec gourmandise l’affectation de Métella, tandis que la Baronne de Gondremarck dévoile ses atours un rien hystériques avec Ingrid Perruche. Clémence Tilquin s’amuse de la séduction de Gabrielle, quand Amélie Robins n’ignore pas la fraîcheur de Pauline. Jeanne-Marie Lévy compose en Madame de Quimper-Karadec un réjouissant numéro aux côtés duquel ne pâlit guère la blanche Folle-Verdure de Violette Polchi. Côté messieurs, Lionel Peintre se glisse avec délices dans un chuintement bourgeois de contrefaçon. Florian Laconi passe sans faiblesse de l’aplomb du Brésilien, à la germanophonie de Frick et aux minauderies de Prosper. Remplaçant au pied levé Pierre Doyen, Guillaume Andrieux ne dissimule pas sa maîtrise du rôle de Bobinet. Egalement appelé quelques jours avant la première, Christophe Gay assume avec non moins de valeur les frasques de Gardefeu. L’irréductible Jean-Claude Calon livre en Urbain et Alfred des talents farceurs que l’Opéra d’Avignon applaudit régulièrement. Dans la domesticité, on citera encore la Léonie de Marie Simoneau, Julie Mauchamp en Clara et Wiebke Nolting, Louise. Mentionnons encore Patrice Laulan, Gontran, le Douanier confié à Saeid Alkhouri, Jean-François Baron dans l’uniforme d’Alphonse, ainsi que Xavier Seince, Joseph, et l’apparition du Clochard dévolue à Franck Licari, également assistant à la mise en scène. Préparés par Aurore Marchand, les chœurs expriment le même entrain que l’Orchestre régional Avignon-Provence, sous la direction sans excès de Dominique Trottein.



Gilles Charlassier

 

 

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