«Falstaff», communion du plein et du vide
Plongée dans un décor austère, la production du Grand Théâtre brille avec une distribution pétillante et une fosse des grands jours
Du gris métallique débordant et une scène au dépouillement cistercien pour accompagner les gestes de ce fanfaron désargenté qu'est Falstaff? Pourquoi pas? Le contraste qu'offre à l'Opéra des nations la mise en scène de l'Allemand Lukas Hemleb, mais aussi l'univers conçu pas ses fidèles collaborateurs – Alexander Polzin aux décors et Andrea Schmidt-Futterer aux costumes – , saisissent et interrogent durant deux actes au moins. Car la dramaturgie légère de l'œuvre et les innombrables soubresauts qui la traversent appelleraient a priori des trouvailles d'un tout autre genre, des baroqueries scéniques en cascade.