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Falstaff au sommet

Verbier
Salle des Combins
07/29/2016 -  
Giuseppe Verdi : Falstaff
Bryn Terfel (Falstaff), Erika Grimaldi (Alice Ford), Ying Fang (Nannetta), Luca Salsi (Ford), Roxana Constantinescu (Meg Page), Yvonne Naef (Quickly), Atalla Ayan Fenton), David Shipley (Pistola), Carlo Bosi (Bardolfo), Luca Casalin (Dr. Caius)
Oberwalliser Vokalensemble, Hansruedi Kämpfen (chef de chœur), Verbier Festival Orchestra, Jesús López Cobos (direction musicale)
Claudio Desderi (mise en espace)


(© Nicolas Brodard)


Depuis quelques années, le Festival de Verbier présente chaque été un ou deux opéras. L’édition 2016 n’a pas dérogé à la règle, avec d’abord une Carmen dirigée par Charles Dutoit, puis un Falstaff à la distribution de premier ordre, à commencer par la présence de Bryn Terfel dans le rôle-titre. Dans une tente surchauffée en raison des températures élevées de ces derniers jours, le baryton gallois a prouvé qu’il est aujourd’hui l’un des titulaires les plus charismatiques et exubérants du chevalier bedonnant. Incroyable de présence, le chanteur habite véritablement son personnage, qu’il interprète avec bonhomie et naïveté, non sans beaucoup de naturel aussi, ne forçant jamais le ton. Une interprétation qu’il ponctue régulièrement d’énormes éclats de rire. La mise en espace de Claudio Desderi a aussi permis à Bryn Terfel de montrer son talent d’acteur, notamment dans la scène où, après avoir été jeté dans la Tamise, il essaie tant bien que mal de se sécher, grelottant jusqu’aux os et grinçant des dents. Pour le reste, il n’a pas hésité à descendre de scène pour parader devant le public ou à se faufiler entre les musiciens. Une incarnation qui a fait rire les spectateurs aux éclats.


Fort heureusement, ce Falstaff ne s’est pas résumé à un « one man show », tant le reste de la distribution s’est hissé à un haut niveau. On retiendra tout d’abord le Ford de Luca Salsi, à la ligne de chant exemplaire et au « legato » admirable, ainsi que la Quickly truculente et aux graves bien timbrés d’Yvonne Naef, impayable dans ses « Reverenza ». Le couple d’amoureux était bien assorti, avec le Fenton lyrique et ardent d’Atalla Ayan et la Nannetta lumineuse et touchante de Ying Fang, particulièrement applaudie. Erika Grimaldi a incarné une Alice sûre d’elle et enjouée, alors que Roxana Constantinescu a conféré une touche de glamour à Meg. A la tête de l’Orchestre du Festival de Verbier, une formation composée de jeunes musiciens de 18 à 29 ans sélectionnés tout spécialement pour la manifestation, Jesús López Cobos a offert une lecture vive et colorée, ciselant la partition de Verdi avec finesse et délicatesse, très attentif aux chanteurs au demeurant. Un Falstaff qui restera assurément dans les annales du Festival de Verbier.



Claudio Poloni

 

 

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