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La veuve prône l’égalité des sexes

Bienne
Théâtre Municipal
12/15/2017 -  et 17, 19, 21* (Vevey) décembre 2017, 10, 11, 16, 18 (Thoune), 21 (Düdingen), 25, 28, 31 (Soleure) janvier, 2 (Olten), 3, 21, 25 février, 2, 4, 9, 23 (Soleure) mars 2018
Franz Lehár : Die lustige Witwe
Christiane Boesiger (Hanna Glawari), Mario Gremlich (Baron Mirko Zeta), Andrea Jiménez (Valencienne), Christian Manuel Oliveira (Graf Danilo), André Gass (Camille de Rosillon), Aram Ohanian (Vicomte Cascada), Konstantin Nazlamov (Raoul de St. Brioche), Lou Elias Bihler (Kromow), Eric Förster (Pritschitsch), Wolfram Schneider-Lastin (Bogdanowitsch), Nemk Nemirovic (Njegus), Rebecca Bähler, Maria Barrelet, Tiziana Lenzi, Michèle Péquegnat, Pia Sypniewski, Milena Zaharieva (Damen der pontevedrinischen Gesandtschaft in Paris)
Sinfonie Orchester Biel Solothurn, Jérôme Pillement/Francis Benichou*/Vito Lattarulo (direction musicale)
Olivier Tambosi (mise en scène et décors), Damien Liger (assistant à la mise en scène et chorégraphie), Dorothee Scheiffarth (costumes), Tino Langmann (lumières)


(© Sabine Burger)


Le Théâtre Orchestre de Bienne Soleure (Theater Orchester Biel Solothurn, TOBS) est une compagnie suisse qui propose des concerts symphoniques ainsi que des spectacles lyriques dans les deux petites cités que sont Bienne et Soleure, situées à la frontière des langues. Certaines productions sont aussi présentées en terres francophones, comme c’est le cas pour La Veuve joyeuse Lehár, qui a fait escale au théâtre Le Reflet à Vevey, à quelques kilomètres de Lausanne.


Le metteur en scène Olivier Tambosi a conçu un spectacle au rythme particulièrement soutenu et à l’humour corrosif, avec de nombreux gags à la clé. Il a été brillamment soutenu par son assistant et chorégraphe, Damien Liger, lequel a instillé des éléments chorégraphiques dans la plupart des scènes, ce qui donne son caractère enlevé et pétillant à la production. L’accent est mis sur les références « politiquement incorrectes » du livret, qui sont nombreuses. Comme lorsqu’un des personnages est traité de nègre : un figurant déboule alors sur scène pour signaler que l’ouvrage a été écrit en 1905, une époque où, apparemment, on était moins sourcilleux qu’aujourd’hui. Et au terme de la célèbre marche des femmes, l’héroïne se lance dans un fervent plaidoyer pour l’égalité des sexes, en demandant au public de reprendre l’air, mais en remplaçant le mot « femme » par « homme » ! Egalité oblige, les danseuses peu vêtues de chez Maxim’s quittent ensuite le plateau en cédant la place à des hommes en tutu se jetant aux pieds de la richissime veuve. Eclats de rire dans le public.


Sans réunir des voix exceptionnelles, la distribution n’en est pas moins homogène et soudée. Christiane Boesiger incarne une veuve désabusée et revenue de tout, mais au caractère fort cependant, qui sait pertinemment pourquoi les hommes s’intéressent tant à elle et qui sait aussi ce qu’elle veut. Le Danilo de Christian Manuel Oliveira séduit également par ses talents de danseur et de comédien. On retient aussi la Valencienne espiègle d’Andrea Jiménez ainsi que le Rossillon aux aigus claironnants d’André Gass. Sous la direction de Francis Benichou, l’Orchestre Symphonique de Bienne Soleure se fait léger et pétillant, au diapason de la mise en scène.



Claudio Poloni

 

 

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