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Du kitsch à Mexico

Lausanne
Opéra
12/22/2017 -  et 23, 27*, 28, 29, 31 décembre 2017
Francis Lopez : Le Chanteur de Mexico
Jose Luis Sola (Vincent), Rodolphe Briand (Bilou), Rossy de Palma (Eva/Tornada), Carole Meyer*/Béatrice Nani (Cricri), Frédéric Longbois (Cartoni), Alfredo Gnasso (Réalisateur), Shin Iglesias (Assistante du réalisateur), Carole Meyer/Béatrice Nani* (Lupita), Laurence Amy (Maria), Richard Lahady (Tizoc), Jean-Philippe Clerc (Pianiste, chef de chœur)
Chœur de l’Opéra de Lausanne, Jacques Blanc (préparation), Sinfonietta de Lausanne, Cyril Diederich (direction musicale)
Emilio Sagi (mise en scène), Javier Ulacia (assistant à la mise en scène), Daniel Bianco (décors), Carmen Castanon (assistante aux décors), Renata Schussheim (costumes), Anuschka Braun (assistante costumes), Eduardo Bravo (lumières), Nuria Castejón (chorégraphie)


(© Alan Humerose)


Du kitsch, en voulez-vous en voilà ! Des fleurs géantes inspirées de Frida Kahlo, des sombreros taille XL, des fruits de toutes les couleurs, des paillettes à foison, un essaim de chanteurs, de choristes, de danseurs et de figurants emplissant la scène en permanence, Le Chanteur de Mexico présenté à l’Opéra de Lausanne pour les fêtes de fin d’année est d’abord un régal pour les yeux, avec aussi les splendides costumes bariolés de Renata Schussheim. Le spectacle est une copie revue et corrigée de la production créée à Paris au Châtelet en 2006. Le décor a été adapté et les dialogues remaniés. Mais l’esprit a été maintenu, avec son côté kitschissime, déjanté et exubérant qui fait le bonheur du public lausannois. Un véritable spectacle de fêtes !


Rossy de Palma était attendue avec impatience à Lausanne, et elle n’a qu’à entrer en scène pour déclencher une salve d’applaudissements. La muse d’Almodovar s’en donne à cœur joie pour donner corps à une diva fantasque et capricieuse, à la fois colérique et fleur bleue, dans des tenues les unes plus extravagantes que les autres. Son incarnation est impayable, et on lui pardonne son fort accent espagnol qui rend parfois ses propos difficiles à comprendre et ses talents vocaux limités. Limité, le volume du ténor Jose Luis Sola l’est lui aussi, mais quelle classe dans son interprétation et quel panache dans les nombreux aigus de la partition, qu’il réussit à tenir longuement. Les seconds rôles sont tous très investis dans leur personnage. On retient notamment l’assistante toujours au bord de la crise de nerfs de Shin Iglesias (rôle parlé).


Dans la fosse, Cyril Diederich fait des merveilles, à la tête du Sinfonietta de Lausanne, pour offrir une lecture musicale nuancée et équilibrée, jamais vulgaire. Les airs se succèdent tout au long de ce qui est l’opérette la plus connue de Francis Lopez, immortalisée par Luis Mariano. « Quand on est deux amis », « Rossignol de mes amours », « Acapulco »... Mais c’est bien entendu le célèbre « Mexico » qui résonne encore dans toutes les têtes bien après la fin du spectacle. Enivrant !



Claudio Poloni

 

 

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