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Tout pour les voix

Lausanne
Opéra
03/18/2018 -  et 21*, 23, 25, 28 mars 2018
Wolfgang Amadeus Mozart : La clemenza di Tito, K. 621
Paolo Fanale (Tito), Salome Jicia (Vitellia), Sylvia Schwartz (Servilia), Yuriy Mynenko (Sesto), Lamia Beuque (Annio), Daniel Golossov (Publio)
Chœur de l’Opéra de Lausanne, Pascal Mayer (préparation), Orchestre de Chambre de Lausanne, Diego Fasolis (direction musicale)
Fabio Ceresa (mise en scène), Mattia Agatiello (assistant à la mise en scène), Gary McCann (décors et costumes), Gabriella Ingram (assistante costumes), Ben Cracknell (lumières)


(© Alan Humerose)


La nouvelle production de La Clémence de Titus présentée à l’Opéra de Lausanne vaut surtout pour sa distribution vocale. Comme à son habitude, le directeur de l’institution, Eric Vigié, a su réunir un plateau de solistes parfaitement homogène et de haut niveau. Il est emmené par la superbe Vitellia de Salome Jicia : la soprano géorgienne, nouvelle coqueluche du Festival de Pesaro, fait forte impression avec sa voix ample et bien projetée, parfaitement conduite sur toute la tessiture et se jouant sans peine des vocalises du rôle. Le ténor italien Paolo Fanale ne lui est pas en reste en Titus, avec son chant solaire et généreux, et son personnage de puissant tiraillé entre la vengeance et le pardon. Le rôle de Sesto est incarné par le contre-ténor Yuri Mynenko, qui éblouit par sa vaillance, même si son chant semble parfois un peu forcé. On retient également la belle prestance de Sylvia Schwartz en Servilia ainsi que le timbre juvénile et lumineux de Lamia Beuque en Annio.


Dès l’Ouverture, vive et alerte, marquée par de longs silences, le chef Diego Fasolis - à la tête de l’Orchestre de Chambre de Lausanne - fait vibrer la musique de Mozart et joue admirablement sur les contrastes et la tension dramatique. Fidèle à ses habitudes, il vient saluer au rideau final avec la partition en main, comme pour indiquer au public à qui doivent revenir les applaudissements. Le spectacle conçu par Fabio Ceresa dans les décors majestueux de Gary McCann est une réussite sur le plan esthétique. L’action se déroule dans une grande salle d’un palais en marbre, remplie de statues monumentales d’empereurs et d’une maquette de Rome. Le centre du dispositif est occupé par un grand bassin, au bord duquel se prélassent des esclaves, torse nu et en chaînes dorées. Un écrin pour mettre en valeur les voix et la musique.



Claudio Poloni

 

 

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